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Les forces de l’ordre, durant ces semaines de mobilisation, ont eu recours à la répression pour mater les manifestations.

Dans certains endroits de la capitale, les activités reprennent timidement. Le petit commerce, certaines entreprises et le trafic fonctionnent dans l’aire métropolitaine, a constaté la rédaction de Loop Haïti ce mardi 5 novembre, après plusieurs semaines de paralysie provoquée par les mouvements de rue et les manifestations de militants de l’opposition politique.

Le pays, encore dans l’impasse, a été saccagé par des protestations, parfois violentes durant toute cette période. Les forces de l’ordre, durant ces semaines de mobilisation, ont eu recours à la répression pour mater les manifestations. Au moins 42 personnes sont mortes et 86 autres blessés depuis mi-septembre en Haïti, selon les dernières informations du bureau des droits de l’homme de l’ONU.

Dimanche soir, les forces de l’ordre, pour dé-barricader les rues, recourraient à des coups de feu, semant la panique chez certains habitants du quartier de Delmas et soulevant les craintes de la population. Les militants et alliés de l’opposition, très remontés contre le système et l’équipe Tèt Kale au pouvoir depuis 2011, continuent d’exiger le départ de Jovenel Moïse. Selon les leaders de l’opposition, la démission du chef de l’Etat est la condition pour la réouverture des classes, bloquée depuis 9 septembre.

En effet, même si le calme revient timidement et que certaines entreprises commerciales (banque, pompes à essence, marchés publics, maisons de transfert) ont repris du service, les institutions scolaires (publiques que privées) gardent encore leurs portes fermées, espérant que la paix soit revenue et qu’un minimum de sécurité soit garanti aux écoliers.

Certains instituteurs, prenant la parole sur les ondes de quelques médias de la capitale, ont dénoncé « un complot contre l’école », tenue en otage et paralysée par les tensions politiques que connait le pays.

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